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HPCA fusionne avec “Des Gardes aux Vallées”

 Suite à une décision prise lors de la dernière assemblée Générale Extraordinaire de l’association HPCA (Histoire et Patrimoine Coubon Arsac), en date du 21 octobre 2022, ses membres ont décidé de fusionner avec l’association “Des Gardes aux Vallées”, les buts des 2 associations étant identiques.

 

 

 

 L’association « Des Gardes Aux Vallées » a pour but de faire connaître et de mettre en valeur le patrimoine de notre territoire (Les communes de la Haute-Loire : Coubon, Arsac en Velay, Chadron, Cussac-sur-Loire, Le Brignon, Solignac-sur-Loire.). Pour cela elle organise des conférences, des promenades découvertes, des expositions, des entretiens avec nos anciens, etc…

Président : Daniel VEYSSEYRE

pour Coubon : Jean-Pierre BONHOMME

CONTACTS:

Site Internet : https://dgav43.wordpress.com/

Adresse email : dveysseyre@gmail.com (président)

 Pour COUBON contacter Jean-Pierre Bonhomme : Tél 04 71 08 85 06 Mail : bonhommejean-pierre@neuf.fr

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Archives HPCA :

Nous avons revisité le Coubon des années 40….

L’Association HPCA (Histoire et Patrimoine de Coubon/Arsac) avait confié à Andrée Rolland (aidée dans ses recherches par Augusta Chapuis) le soin d’accompagner un groupe de visiteurs dans un tour du bourg le 20 juillet 2012, détaillant à chaque pas ce qu’était Coubon au temps de sa jeunesse.

Nostalgie pour beaucoup, commentaires amusés, interrogations, souvenirs…

Le décor : imaginez le bourg, peu éclairé, des façades sur la Loire toujours animées, un bourg traversé par un bief qui portait l’eau vers la Darne, un grand parc central clôturé de hauts murs avec une belle bâtisse bourgeoise flanquée d’écuries (photo de dernière page), des entrées d’étables et montées de grange dans chaque rue … et surtout une quantité de petites devantures, lieux d’activité d’une multitude de commerçants et artisans qui oeuvraient souvent sur leur pas de porte. Puis des gens qui vaquent à leurs occupations, qui se pressent vers l’usine, des attelages, des petits troupeaux qui vont au pré…

Signes de modernité et de développement : un pont flambant neuf, tout en béton, et une usine à la Darne en pleine activité.

Auguste Dumas était maire, Joseph Fargier puis Pierre Gravegeal, curés.

Une vie très active

Commerçants et artisans apportaient une dynamique permanente au service d’une population solliciteuse. Les besoins étaient importants, ce qui explique le nombre surprenant de commerces. Ainsi dénombrait-on au bourg de Coubon, outre une quinzaine d’agriculteurs, quatre épiceries, quatre boulangeries, six cafés, deux boucheries. Les artisans et autres commerçants  n’en étaient pas moins actifs puisqu’ exerçaient : un forgeron,  deux charrons, un sabotier, deux cordonniers, un ferblantier-rétameur, un tailleur, un menuisier, une lavandière, une mercière, une quincaillère… Concouraient encore à cette vie locale les religieuses, le garde champêtre, le sonneur de cloche, la fanfare. Le recensement est le suivant et reste à compléter.

Les quatre épiceries :

  • La famille Chapuis tenait le casino sur la place (près de M. Sahuc, sabotier).
  • L’épicerie Cordat (entre l’ancienne Mairie et la maison de retraite).
  • L’épicerie Pays (au début de la route de Chaland – l’enseigne encore récente a été effacée).
  • L’épicerie-café Cottier (en contre-bas du restaurant Dance). Réputée pour ses bonnes dragées !

Les quatre boulangeries :

  • Michel, boulangerie dont le four, avec une haute cheminée qui existe encore, était située derrière l’actuel bar-tabac de la Loire.
  • Benoît (l’actuelle boulangerie sur la route de la Darne).
  • Bruchet : cette boulangerie avait son magasin à l’emplacement des cuisines actuelles du restaurant Dance. Le four était situé au rez de chaussée avec un accès direct à la rue du bief, tout près du café Cottier (voir encadré et photo).
  • Julliard, installé à Volhac et attenant à la maison Benoît-Gory « café de la Loire ». Cette boulangerie a été détruite par un incendie.
  • Notons encore (précision de Mme Augusta Chapuis) que M. Célestin Robert (dit Célestou) vendait de la pâtisserie chaque dimanche sur un étal placé entre le four à pain et le sabotier Nuel.

Les six cafés

  • Dumas (le maire). Café situé sur la place, près de l’ancienne Poste. C’est le bar-tabac actuel.
  • Chalendard : aujourd’hui café-restaurant Beauséjour tenu par M et Mme Dance.
  • Bertrand : locaux occupés aujourd’hui par l’Auto-école, et avant par la pharmacie.
  • Cottier : épicerie-café, au rez de chaussée dans le prolongement du restaurant Chalendard en face du bief.
  • Benoît à Volhac, à l’enseigne « Café de la Loire ». Cette enseigne existe encore.
  • Perre : hôtel-restaurant situé près du passage à niveau de la gare et où les tenanciers tenaient bal tous les dimanches.

Les deux boucheries

  • Cartal : boucherie située à l’entrée de la route de Dempeyre. Locaux occupés aujourd’hui par l’institut de beauté. M Cartal avait son abattoir (tuerie) sur la route de Chaland. Il a été le premier à posséder une voiture automobile pour le transport des viandes.
  • Moulin : située en face la boulangerie Benoît (maison occupée aujourd’hui par Mme Félicia Dupuy).

La mercerie : elle était située à Volhac à droite dans la rue montante qui longe l’école privée. On y vendait outre des bobines de fil et des boutons… des bonbons ainsi que les fameux rouleaux de réglisse tant appréciés par les enfants !

La quincaillerie : Mme Dupuy tenait boutique près de son mari, forgeron. La maison devait se situer près du bief dans la petite rue qui descend vers la Loire après le café Cottier.

Les artisans

Le forgeron : M. Dupuy (probablement photo ci-dessous, mais sous toute réserve – photo de Mme Andrée Rolland)

les forgerons

Deux charrons

  • Ranchet: l’atelier était situé face à l’entrée de l’actuelle boulangerie. Il y persiste une belle enseigne en fer forgé, à l’angle de la rue qui conduit à la Maison de retraite (photo H. Gory).   forgeron
  • Falcon: l’atelier était situé entre l’ancienne Poste et le café Dumas.

Un sabotier : sur la place, à la belle enseigne peinte, encore existante « Sahuc-Nuel, sabotier, remontage de galoches ».

Deux cordonniers :

  • Gory: la façade donnait sur la place, dans l’alignement du café Dumas (photo ci-dessous d’Andrée Rolland)  cordonniers
  • La deuxième cordonnerie était à droite à l’entrée de la rue de Chaland . Cordonnier mal chaussé diront les anciens, car il avait une jambe de bois !

Un ferblantier-rétameur (M. Pauzin) : sa boutique suivait celle du cordonnier, route de Chaland, et particularité, les maisons étaient reliées par une passerelle en pierres qui existe encore.

Un menuisier : M. Bonnefoux avait son atelier sur le route de la Darne, après le pâté de maisons de la boulangerie actuelle.

Un tailleur M. Pertuis exerçait sur la place près de l’ancienne Poste.

Une lavandière : Marie Giry proposait ses services de lavandière à qui voulait. Le lavoir se situait au bief du pré du four.

Les services

Les sonneurs de cloches : Mme Giry était chargée d’ouvrir les portes de l’église et de sonner l’Angélus. De petite taille, accrochée à la corde, elle quittait le sol à chaque balan ! Pour les grandes occasions (mariages, enterrements…), il était fait appel aux hommes forts, alors le rôle était tenu par MM Albert et Marcel Chouvier puis MM Bruchet et Bonnefoux.

Le garde-champêtre : M. Assezat, puis M. Courriol étaient chargés de communiquer les annonces de la Mairie. Installés sur le piédestal de la croix, ils sollicitaient l’attention par un roulement de tambour, prononçaient le fameux « avis à la population » puis lisaient leur message (« qu’on se le dise !»).

Les religieuses de St Charles : installées à l’emplacement de la maison actuelle de retraite, elles disposaient d’article de pharmacie de première nécessité (ouate, désinfectant, pansements…).

Le corbillard : la paroisse disposait d’un corbillard remisé près du cimetière à l’emplacement de l’actuelle chambre funéraire. Le corbillard était tiré par un cheval ou deux, mis à la disposition par M. Moulin. Corbillard, cheval et entrée de la maison du défunt, étaient drapés de noir avec des parures plus ou moins riches selon qu’il s’agissait d’un enterrement de 1ère , 2ème ou 3ème classe.

Le cinéma : Mme Pélissier de Bains organisait des projections de films une fois par mois au café Benoît à Volhac, puis plus tard au café Bertrand.

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Le pigeonnier et les écuries où sont construits aujourd’hui des logements et le bureau de Poste (photo Michel Galland en 85)
Le pigeonnier et les écuries où sont construits aujourd’hui des logements et le bureau de Poste (photo Michel Galland en 85)
Four de la boulangerie Bruchet (photo H. Gory)
Four de la boulangerie Bruchet (photo H. Gory)
Voûte du four provenant du pré du four (photo H. Grangette)
Voûte du four provenant du pré du four (photo H. Grangette)

Les fours à pain de Coubon

Nous avons visité également les trois fours à pain qui existent encore dans le bourg :

Le four de la boulangerie Bruchet : magnifique four situé sous le restaurant Dance (photo). L’accès du magasin au four se faisait par un  long escalier en pierre. Deux images sont restées : cette odeur inoubliable de pain frais, puis la boulangère qui, pour économiser des allers et retours chargeait ses bras d’ une quantité impressionnante de couronnes et autres pains !

Le four provenant du pré du four : le plus ancien qui semble-t-il n’était plus utilisé dans les années 40 (photo)

Le four commun de Volhac : qui vient d’être restauré et qui dispose d’une vaste gloriette dont certains avaient changé la destination en la mettant à la disposition d’un bouilleur de cru !